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Capital minimum en SARL : Quel montant et comment le constituer ?


Capital minimum en SARL Le capital social joue un rôle vital pour une société. Il assure le lancement des activités de l’entreprise et répartit les droits de vote et financiers entre les associés. Dans une SARL, il est représenté par les parts sociales. Généralement, l'associé qui a contribué le plus au capital et à la création de la société détient le pouvoir décisionnaire.  Cet article vous fournira des informations pour comprendre la notion de capital social. Vous saurez également comment le définir de manière optimale afin de maintenir une bonne harmonie entre les associés.

Comprendre le concept de capital social en SARL

Généralités à connaître sur le capital social en SARL

Le capital social représente le patrimoine de l’entreprise, constitué des apports financiers ou immobiliers des associés. Ces apports confèrent des droits financiers en retour. Il s’agit d’une notion juridique applicable aux personnes morales. Ainsi, conformément au Code de commerce, la création d’une SARL, d’une EURL, d’une SAS ou SASU exige un capital social minimum. En France, il est défini en euro. Mentionné dans les statuts de l’entreprise, le capital social joue un rôle crucial en renforçant la crédibilité de l’entreprise vis-à-vis des partenaires commerciaux et des établissements bancaires. Il offre également une réserve pour les premières dépenses de l’entreprise Ainsi, le capital social est primordial pour les prémices de l’entreprise SARL. Il fournit les fonds nécessaires provenant des apports des associés pour couvrir les premières dépenses. Ce capital reflète également la situation financière de la société. En ce sens, il peut influencer la confiance des partenaires et des institutions financières Par ailleurs, un capital faible peut créer des inquiétudes quant à la stabilité de la SARL. De plus, le montant du capital peut avoir un impact sur la prise de décision pour les contrats à long terme.  À noter que le capital social a tendance à augmenter avec le temps grâce aux bénéfices réinvestis. Ce qui va entraîner une réorganisation de la répartition des parts entre les associés. Un capital social important est essentiel pour une SARL, notamment vis-à-vis des banques. Une somme faible peut susciter la méfiance des prêteurs, rendant difficile l’obtention de prêts. 

Montant du capital social : quel est le minimum requis ?

Selon le Code de Commerce, la constitution d’une SARL nécessite un apport minimum d’un euro symbolique. Cette forme juridique est destinée à des sociétés à responsabilité limitée composées d’au moins deux associés. L’EURL est quant à elle, conçue pour un associé unique. L’acte de création doit être publié dans un journal d’annonces légales (JAL).  Depuis 2003, la loi Dutreil autorise la création d’une SARL avec un capital social d’un euro. Cependant, cette approche peut susciter des doutes quant à sa pertinence. En effet, la SARL peut perdre en efficacité et en crédibilité avec un montant aussi faible. Bien que la création d’une SARL avec un euro soit attractive, cela constitue aussi un frein lorsqu’il s’agit de développement ou de recherche de financement. Ce faible capital social peut facilement dissuader les investisseurs en raison des risques financiers et légaux associés. De plus, le dépôt du capital social d’une SARL ne doit pas nécessairement être effectué lors de la création de l’entreprise. Il est possible d’étaler les paiements sur 5 ans. Si les associés choisissent cette méthode de versement, ils doivent déposer 20 % du capital total lors de la création. Depuis 2009, la possibilité de démarrer une entreprise avec un capital minimum d’un euro a été étendue à plusieurs autres formes juridiques. Cependant, opter pour la solution de facilité représente principalement une stratégie de création d’activité visant à réduire les investissements personnels des fondateurs.

Les implications financières et juridiques du capital social

Tout d’abord, les associés ne sont endettés que dans la limite du montant de leurs apports. En cas de dettes sociales, leurs responsabilités se limitent à la perte de la totalité du montant de leurs apports et dans leur compte courant d’associé. Un capital social de 1 euro présente des risques juridiques significatifs. Si la société a plusieurs associés, la répartition des parts sociales devient impossible. En effet, une part sociale est définie à l’unité euro. De plus, en cas de pertes dépassant la moitié du capital (50 centimes), une procédure spécifique doit être suivie. Les associés doivent se réunir en assemblée générale pour décider de la dissolution anticipée de la société. Cela doit se faire dans les 4 mois suivants l’approbation des comptes déficitaires. S’ils décident de ne pas dissoudre la société, ils ont 2 ans pour régulariser la situation. Peu importe la décision, la publication d’un avis dans un journal d’annonces légales est nécessaire. Il en est de même pour le dépôt de la décision au greffe du tribunal de commerce. Ces documents doivent ensuite être inscrits au registre du commerce et des sociétés. Malheureusement, cette démarche peut nuire à la crédibilité de la société vis-à-vis de ses partenaires. Un capital social insuffisant peut compromettre la capacité de l’entreprise à obtenir des prêts. Effectivement, il ne génère pas de confiance auprès des créanciers. Les prêts deviennent difficiles à obtenir, obligeant les associés à se porter cautions et les fournisseurs à exiger des paiements immédiats. Cela engage la responsabilité des associés et impacte la gestion efficace de l’entreprise. De plus, une image négative de l’entreprise va se former avec le temps  auprès des partenaires. Un capital social faible suggère un manque de croyance, d’implication ou une perception de risque élevé chez les associés vis-à-vis du projet. Cette perte de crédibilité entrave le développement de la SARL. Elle va aussi dissuader les fournisseurs et les investisseurs de s’associer à l’entreprise ou d’y investir.

Constitution du capital social : étapes clés

Pour déterminer le capital social optimal de votre SARL, il est primordial de tenir compte de plusieurs facteurs essentiels. Ces éléments influencent la décision quant au montant à choisir pour le capital social de votre entreprise :
  • Taille de l’entreprise : le montant du capital social devrait être en adéquation avec les dimensions de la SARL. Une société de grande envergure nécessitera des ressources plus importantes pour faire face à ses diverses dépenses. 
  • Nature de l’activité : le type d’activité exercée par la SARL joue un rôle déterminant dans le montant du capital. Des activités exigeant des liquidités importantes pour couvrir les charges financières auront besoin d’un capital plus conséquent.
  • Capacités financières des associés : les moyens financiers des associés sont un facteur majeur dans la définition du capital de la SARL. Des associés avec des ressources substantielles pourront contribuer à des apports plus significatifs pour le capital social de l’entreprise.

Les différents types d’apports d’un capital social

Une fois que le montant idéal du capital social de votre SARL est déterminé, les associés doivent contribuer en souscrivant différents types d’apports. Ils doivent être décrits de manière précise dans les statuts de la société. Ainsi, les associés ont plusieurs options pour réaliser ces apports, notamment en numéraire et/ou en nature. Le premier type d’apport, en numéraire, se voit comme le plus courant lors de la création d’une SARL. Il implique que les associés apportent des sommes d’argent au capital de la société. Concernant les apports en nature, les associés apportent au capital de la SARL des biens tangibles (mobilier ou immobilier) ou intangibles. Si la valeur d’un bien dépasse 30 000 € ou excède la moitié du capital social, la nomination d’un commissaire aux apports est requise. Ce commissaire évalue la valeur des biens apportés en nature. L’ensemble de ces apports, qu’ils soient en numéraire ou en nature, doit être détaillé dans les statuts de la SARL. Cela garantit la transparence et la légalité des contributions des associés au capital social.

Libération du capital social de la SARL

Une fois les apports effectués par les associés pour constituer le capital social, on peut procéder à leur libération. Concernant les apports en nature, leur libération totale peut se faire dès leur souscription. En d’autres termes, ces biens sont immédiatement mis à la disposition de la société dès qu’ils ont été apportés. En ce qui concerne les apports en numéraire, ils peuvent être libérés intégralement ou partiellement lors de la souscription. En cas de libération partielle, cela signifie qu’une partie des sommes d’argent est déposée sur un compte bancaire au moment de la création de la société. Dans ce cas, au moins 20 % des apports en numéraire doivent être libérés lors de la constitution de la société. Les apports restants doivent être libérés dans les 5 années suivant l’immatriculation de la SARL au registre du commerce et des sociétés (RCS).

Augmentation du capital social

L’augmentation du capital social est également possible grâce à de nouveaux apports en numéraire ou en nature. Cela peut aussi se faire par incorporation de réserves ou de bénéfices. Cette augmentation nécessite le respect des étapes suivantes : 
  • la tenue d’une assemblée générale extraordinaire  
  • la libération des apports en numéraire 
  • l’enregistrement du procès-verbal de l’AGE auprès du Service des Impôts des Entreprises (SIE) 
  • la publication d’une annonce de modification dans un journal d’annonces légales (JAL) 
  • la constitution et le dépôt d’un dossier auprès du Centre de Formalités des Entreprises (CFE) compétent.
Avec un capital variable, vous avez la possibilité de modifier facilement le capital social conformément aux besoins de la société. Grâce à des dispositions spécifiques inscrites dans les statuts, il est ainsi plus flexible. D’ailleurs, cette option vous permet de prévoir des augmentations de capital au cours de l’exercice dès la création de l’entreprise. Si vous choisissez le capital variable, assurez-vous de rédiger des clauses incluant :
  • Le capital de base 
  • Le capital plancher avec un montant minimum du capital variable, ne pouvant être inférieur à 10 % du capital initial 
  • Ainsi que le capital autorisé avec le montant maximum du capital variable 
Cependant, gardez à l’esprit que l’option du capital variable restreint la distribution de dividendes. Ce qui explique sa moindre popularité.

Capital social d’une SARL : la différence entre une libération partielle et totale du capital

La libération partielle du capital social offre la possibilité de conserver une partie des apports pour une utilisation ultérieure. Cela permet une meilleure gestion en fonction des besoins. Cette approche peut également conduire à constituer un capital social final plus substantiel en prenant davantage de temps. En comparaison, la libération totale du capital social pour une SARL offre plusieurs avantages : 
  • Capacité à opérer l’activité à son plein potentiel sans contraintes 
  • Réduction de 15 % de l’impôt sur les sociétés 
  • Distribution de dividendes 
  • Prévention de situations délicates où l’un des associés ne dispose plus des fonds nécessaires pour les apports.

SARL de famille : le cas particulier du capital social

La SARL de famille débute avec un capital de 1 euro et permet à des membres de la même famille de collaborer professionnellement. Contrairement à la SARL standard, celle familiale offre quelques avantages fiscaux. Cela concerne notamment l’impôt sur le revenu et les exonérations associées. Cependant, les associés de ce type de société doivent avoir des liens de parenté ou d’alliance Contrairement à la SARL classique, l’option d’imposition sur le revenu dans une SARL de famille n’a pas de limite de durée. Cette option propose ainsi plus de flexibilité pour l’utilisation des déficits et l’imputation proportionnelle des bénéfices aux associés. Elle permet ainsi d’éviter la double pénalisation en cas de difficultés financières ou de bénéfices.

Conseils pour déterminer le capital social optimal

Tout d’abord, il est important d’effectuer une analyse approfondie des besoins financiers lors du lancement de votre entreprise. Cette évaluation doit englober les coûts de création, les frais de localisation, les salaires des employés ainsi que les charges associées. Disposer de données financières précises vous permettra de déterminer avec précision le montant optimal pour votre capital social. Par la suite, il est recommandé d’envisager vos futurs investissements, tels que les équipements de production. Cela permet de planifier adéquatement vos ressources. En parallèle, il est impératif de prendre en compte les critères requis par les banques et vos partenaires commerciaux en matière de montant de capital. Un capital social substantiel est généralement plus attrayant. Cependant, il est important de noter que la taille de votre capital dépendra essentiellement des ressources financières de vos associés. Par ailleurs, envisager l’approche d’une association de masse pour combler le capital peut s’avérer une solution avisée et stratégique.
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